Le LOAT, acronyme de “Local Of All Time”, a été l’un des collectifs les plus emblématiques de la scène YouTube française récente. Né en 2021, ce projet réunissait six créateurs majeurs dans un seul lieu de tournage, à Angers, avec une ambition claire : créer un espace de liberté, de créativité et de collaboration, loin des cadres habituels.
Un collectif à contre-courant de la Redbox
Contrairement à la Redbox, structure très encadrée avec équipes techniques et planning pro, le LOAT misait sur un esprit maison, plus chill mais tout aussi productif. Le but n’était pas de construire une entreprise de production, mais un lieu où créer du contenu en toute spontanéité, entre amis.
Les membres fondateurs du LOAT sont tous des figures importantes du YouTube francophone :
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Joyca, connu pour ses vidéos musicales et ses concepts créatifs.
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Mastu, expert en storytelling et formats immersifs.
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Theodort, entre humour, talk-shows et musique.
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Linca, à la croisée des délires absurdes et des punchlines cinglantes.
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Raska, créatif discret mais ultra présent dans l'écosystème.
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Hctuan, talent technique et personnalité attachante, souvent derrière la caméra autant que devant.
Une colocation d’idées, pas de vie
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le LOAT n’était pas une coloc : les membres y venaient pour travailler, tourner, monter ou brainstormer, mais chacun vivait ailleurs. C’est cette approche hybride entre studio partagé et refuge créatif qui faisait toute l’identité du lieu.
Le local était aménagé avec soin : espace chill, studios de montage, zones de tournage modulables… et une ambiance unique qu’on retrouvait dans leurs vidéos. Des séries entières ont été tournées dans les locaux du LOAT, souvent à l’improviste, avec une énergie contagieuse.
Des projets marquants nés au LOAT
Pendant plus de deux ans, le LOAT a donné naissance à des vidéos devenues cultes, à des collaborations inédites et à une esthétique de contenu à part.
Que ce soit des vidéos de groupe ultra drôles, des tournages musicaux comme ceux de Joyca, ou encore des interviews freestyle façon Theodort, le LOAT a permis une liberté de ton rarement atteinte dans le YouTube game français.
L’ambiance qui s’en dégageait a fortement contribué à renforcer la proximité avec le public, qui avait l’impression de faire partie du gang. Même sans vlogs dédiés, on reconnaissait les murs, les décors, les plans, et ça suffisait à installer une identité visuelle et communautaire forte.
Pourquoi le LOAT s’est-il arrêté ?
Fin 2023, après trois ans d’activité, les membres annoncent la fin officielle du LOAT. Une nouvelle qui a surpris, mais que chacun a justifiée avec transparence.
Un éloignement géographique devenu un frein
L’un des premiers problèmes évoqués : la localisation à Angers. Si au début c’était un terrain neutre et pratique, avec le temps, la plupart des créateurs ont migré à Paris, ou s’y sont rapprochés pour des raisons pro. Résultat : le local devenait de moins en moins utilisé.
Un coût difficile à justifier
Même s’ils en ont tiré des souvenirs cultes, le LOAT restait un gros investissement, entre le loyer, l’entretien et les équipements. À long terme, pour un espace peu exploité, cela devenait compliqué de justifier les frais.
Chacun a pris son envol
C’est aussi ça, le LOAT : un tremplin, un moment charnière pour tous ses membres. Aujourd’hui :
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Mastu multiplie les concepts solo immersifs.
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Joyca a construit son propre studio à Paris.
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Theodort se consacre à la musique avec son album Imad.
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Linca, Raska et Hctuan continuent leurs formats perso, souvent en collab.
Ils sont toujours amis, mais chacun suit son propre chemin.
Le LOAT, c’est fini ?
Quelle est la date de fin du LOAT ?
Le LOAT s’est arrêté en janvier 2024, après une vidéo hommage et plusieurs publications expliquant les raisons de cette séparation. Pas de drama, juste la fin d’un cycle.
Pourquoi Joyca, Mastu et les autres ont arrêté ?
C’est un mélange de pragmatisme (logistique, localisation, coûts) et de désirs personnels. Le besoin de renouvellement, de changement d’air et de créer dans des contextes différents s’est fait sentir. Une décision collective, prise dans le respect et la bienveillance.
Peut-on espérer un retour ?
Rien n’est impossible. Les membres ont tous affirmé qu’ils restaient ultra proches, et qu’un jour, un projet commun pourrait renaître sous une autre forme. En attendant, le LOAT reste un souvenir culte dans le cœur de la commu.
